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Les tue-l’amour dans le processus de recrutement, version collaborateurs

On a souvent tendance à dire aujourd’hui que le marché de l’emploi est très favorable aux collaborateurs dans le notariat. La pénurie actuelle de collaborateurs est bien sûr à l’origine de cette situation. Dans cette période de tension, il arrive en plus qu’un recrutement ne se joue qu’à un fil, à une phrase de trop. Des collaborateurs du notariat nous ont raconté les signaux d’alertes dans les processus de recrutement qui les ont fait tiquer. Petit recueil de ces « red flag » à ne pas reproduire.



« À l’étude, tout le monde valide le DSN avec mention. »

« Lorsque je passais des entretiens pour le DSN, un notaire m’a dit qu’il ne fallait pas se contenter de valider les semestres : il fallait avoir des mentions car « tout le monde à l’étude avait eu une mention au DSN », je cite. Ça, c’était le premier coup de pression. Ensuite, il m’a dit que si je ratais un semestre, il faudrait que je lui rembourse les frais qu’il aurait payé à l’école. Deuxième coup de pression. Ça donne envie, n’est-ce pas ? » (Louise*, notaire assistante)

« Nous recherchons un véritable couteau-suisse »

« Le coup du couteau-suisse, c’est l’assurance de se retrouver à faire deux ou trois métiers en même temps. Tu le sais, tu le sens, tu le prévois déjà : tu n’auras jamais le temps de tout gérer en même temps (logique, non ?). Et, au final, les notaires te le reprocherons. Et tout ça, pour … Pas grand chose. Soyons honnête, quand une étude recherche un « couteau-suisse », c’est généralement qu’elle n’a pas les moyens d’embaucher plusieurs collaborateurs pour les différents postes vacants. Un très mauvais plan, en somme. » (Stephanie*, clerc de notaire)

« Je vous assure, ici nous n’exploitons pas les collaborateurs. Mais en cas de rush, ils reviennent travailler le week-end. »

« Je me rappelle d’un notaire qui a tout tenté pour me convaincre qu’il ne faisait pas bosser ses collaborateurs comme des forcenés. Il faut dire que pour le coup, sa réputation le précédait. En vingt minutes d’entretien, il a quand même laissé échappé que ses collab’ bossaient parfois tout le week-end et le soir jusqu’à une heure du matin. Mais bon, juste quand il y a des périodes de rushs. Oui, oui. Mais on la connait l’histoire : les rushs, c’est tous les mois dans le notariat.


On peut être passionné par son métier, cela ne signifie pas forcément qu’on a envie d’y consacrer toute sa vie. Dormir la nuit, c’est parfois une bonne idée ! Et tenter de cacher maladroitement la vérité comme ça, ce n’est pas très honnête. En plus, la vérité finit toujours par éclater. La meilleure solution reste quand même de respecter le droit du travail en termes d’horaires. » (Elodie*, collaboratrice)



« On paie à la grille ici, c’est comme ça, c’est tout. »

« Indiquer que l’étude « paie à la grille » avec pour seule justification « c’est comme ça, c’est tout », ça a de quoi refroidir. » (Louise*, notaire assistante)

« Et vos parents, ils font quoi dans la vie ? »

« Question indiscrète par excellence, inutile et complètement hors-limite. Je ne vois pas ce que la profession de mes parents peut indiquer de moi qui sois vraiment utile dans le cadre de mon travail. » (Elise*, notaire stagiaire)

« Ah, ce n’est pas votre CV à vous ?! »

« Lors d’un entretien pour un stage de DSN, lorsque je suis arrivée, le notaire n’avait pas le bon CV sous les yeux. Il a fini par s’en rendre compte et retrouver le mien, mais c’était très gênant. Ensuite, il s’est rendu compte que ça n’allait pas être possible parce qu’il avait besoin de quelqu’un tout de suite, alors que j’avais bien indiqué que je n’étais disponible que dans quelques mois. Il m’a remercié en s’excusant et en me disant qu’il espérait que je n’avais pas fait le trajet Paris-Lyon exprès pour ça. Clairement, je me suis dit que je n’irais jamais travailler pour lui. C’était une catastrophe. » (Marianne*, notaire assistante)

« quelles sont vos qualités et vos défauts ? »

« Je trouve que les questions classiques et bateaux du type « quelles sont vos qualités et vos défauts » sont un peu dépassées et pas forcément pertinentes. » (Léo*, collaborateur).


Vous en conviendrez, c’est vrai que c’est très paradoxal de demander à un candidat de se mettre en avant tout en revenant sur ses défauts. Cette question est devenue tellement bateau que les candidats ont tous préparé en avance une liste de défauts qui n’en sont pas vraiment (« je suis perfectionniste »). Il existe même des guides sur internet pour choisir ses défauts ! La vraie question à se poser est donc plutôt celle-ci : avez-vous déjà obtenu des informations pertinentes suite à cette question ?


*Les prénoms ont été modifiés.


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