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Grand format : le notariat,oui mais pas que. Episode 2 : notaire et écrivain.

Si on vous offrait une pause dans votre vie professionnelle, que choisiriez-vous de faire ? Prendre du temps pour vous ? Réaliser un rêve qui vous trotte dans la tête depuis des années ? Alité pendant des mois en raison d’un problème de santé, le notaire, ici, interrogé en a profité pour écrire un livre, rien que ça. Il revient pour Noha-Notaires sur cette expérience hors du commun et sur sa nouvelle carrière en tant que « notaire et écrivain ».



« Au printemps 2020, j’ai eu un souci de santé et j’ai dû être opéré deux fois du dos. Je suis resté alité pendant 3 mois. Pour la première fois de ma vie professionnelle, j’avais du temps. Pendant cette pause, je voulais me rendre utile. J’ai d’abord pensé écrire pour des revues professionnelles, mais ça ne me motivait pas du tout. J’avais envie d’autre chose.


Cette période a déclenché l’écriture de quelque chose que j’avais en moi depuis quelque temps. Je prenais des notes depuis longtemps. Il y a dix ans, j’avais déjà écrit. Écrire, c’est chez moi presque un besoin. Assez vite, en trois mois, j’ai écrit un roman policier - c’est ce que j’aime le plus lire. Pendant cette période où j’étais en quelque sorte confiné, ça a été un moyen distrayant de sortir de chez moi et de penser à autre chose.


Ensuite, j’ai envoyé mon manuscrit à toutes les maisons d’édition, même les plus grandes ! J’ai été très ambitieux. Finalement, deux éditeurs se sont intéressés à mon roman. L’un souhaitait que je réécrive de nombreuses parties avant de me publier, alors que le second souhaitait publier le livre en l’état. J’ai privilégié la publication immédiate et j’en suis très content. C’est vraiment un grand bonheur quand on sait qu’on va être publié !


« Dans un inventaire de succession, on peut toujours trouver un testament, des photos compromettantes ou d’autres éléments qui peuvent faire partir un dossier en vrille ou provoquer des situations cocasses.»

S’en est suivie la phase de promotion du livre. Il y a eu une promotion locale avec le réseau de librairies dans la ville où j’exerce en tant que notaire, une promotion auprès de mon réseau amical et familial, et puis aussi une promotion professionnelle car mon roman évoque un peu le notariat. Je me suis servi de mon expérience professionnelle et notamment de mon expérience des inventaires pour mon récit. Je trouve que c’est vraiment quelque chose d’assez dingue. C’est très normé, mais il y a toujours des surprises. Dans un inventaire de succession, on peut toujours trouver un testament, des photos compromettantes ou d’autres éléments qui peuvent faire partir un dossier en vrille ou provoquer des situations cocasses. Je suis donc parti de ça pour imaginer une histoire mystérieuse, un peu sanguinolente aussi.


En étant publié, j’ai découvert le monde de l’édition que je ne connaissais pas du tout. Après, pour le coup, j’y suis allé sans pression, et surtout sans pression financière. Pour moi, c’était vraiment un plaisir d’être édité. Je n’ai pas fait ça pour l’argent. Du coup, tout me fait plaisir : les séances de dédicaces, les rencontres avec les gens. Dans l’écriture et la rencontre avec les lecteurs, on dit souvent qu’il y a trois cercles. Le premier cercle, ce sont les proches qui disent toujours que ce qu’on fait, c’est bien. Le deuxième cercle, c’est les amis d’amis. Et le troisième cercle, c’est les gens qu’on n’a jamais vus, et ça c’est le top. C’est génial en dédicace de voir des gens qui ont déjà acheté le livre et qui veulent le faire dédicacer ! Pendant la phase de promotion, on m’a proposé de faire des journées dans des centres commerciaux. Je sais que j’aurais vendu énormément de livres, mais je n’ai pas accepté. J’ai privilégié les petites librairies indépendantes, vraiment en mode plaisir.


« N’importe quel rendez-vous peut être source d’une anecdote ou d’une inspiration. Mes deux métiers se complètent un peu finalement.»

Ça m’a vraiment beaucoup plu, je sais que je vais continuer à écrire. Mais l’énorme question maintenant, c’est comment combiner l’écriture et la vie de notaire. Je n’ai pas encore la réponse à ce jour. Certains disent qu’il faut faire deux pages par jour, tous les jours, ce que je n’arrive pas à faire. En ce moment, je prends des notes, des tournures de phrases, des idées. Je suis plus à l’affût. N’importe quel rendez-vous peut être source d’une anecdote ou d’une inspiration. Mes deux métiers se complètent un peu finalement. J’espère quand même ne pas avoir un autre problème de santé pour pouvoir écrire un second livre. Je pense qu’il faudrait que j’arrive à me ménager du temps plusieurs fois par semaine, mais pour l’instant je n’y arrive pas. J’ai une organisation à trouver.


« Ça a boosté ma notoriété, et par conséquent, celle de l’étude. »

Lorsque j’ai été publié, mes associés étaient très contents pour moi. Je leur ai offert le livre dès sa sortie. Je ne crois pas, en tout cas, ils ne me l’ont pas fait ressentir qu’ils aient eu la réflexion « pendant qu’on bossait, lui il écrivait un bouquin ». En tout cas, ça a boosté ma notoriété, et par conséquent, celle de l’étude. Les gens en parlent, et ça donne un autre visage, plus humain. On en a parlé aux clients, dans notre newsletter, sur les réseaux. J’ai aussi offert mon livre à de nombreux clients. Sans que ce soit volontaire, ça a été un outil de communication.


J’adorerais pouvoir me consacrer à l’écriture, mais économiquement, ce n’est pas possible et je suis très lucide sur ce point. Mais garder l’écriture en tant que plaisir, c’est une évidence. Depuis que j’écris, tout est mieux, sans arrière pensées et sans nuance. L’écriture, c’est un moyen de voyager, de faire autre chose, de ne pas se prendre au sérieux contrairement à ce qu’on pourrait penser.


Le notariat peut être un métier stressant, avec des côtés parfois un peu difficiles. Je trouve ça bien de trouver dans ce métier des petits moment, des petites anecdotes qui permettent de s’évader un petit peu, et de tirer le positif de certains mauvais moments. »


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